Biographie

Chapitre 1
L’arbre
2002 – 2011


Il y avait cet arbre, où juste son squelette structurait les rayons de ce soleil d’hiver. Je l’ai fixé dans ma mémoire et ceci est devenu ma première photographie.
L’image de cet arbre, immortalisée dans l’intense puissance du noir et blanc, en fait un reflet de vie épuré de toute fioriture de verdure superflue.
A partir de ce moment-là, j’ai compris que je devais me concentrer uniquement à prendre, l’âme simple et unique des choses. Je devais m’attacher de la manière la plus simple aux multiples intentions qui faisaient naître des images dans mon imagination. Faire vivre la lumière, comme une alchimie de fixation des émotions du temps.
Ce partage unique, de cet échange d’émotions est pour moi l’essence d’une créativité, le début de chaque image. C’est une des raisons pour lesquelles je trouve la lumière naturelle, comme ma meilleure source d’inspiration.
Mes premières photographies se sont donc portées sur ce qui reflétait mieux la lumière : les bâtiments. Je me suis donc mis à immortaliser différentes formes d’architecture. Des structures figées, créées par une forme de vie bien vivante : l’espèce humaine.
Fixer dans une éternité le mouvement d’une création. Il y a toujours une émotion et une nostalgie dans les différentes structures créées par l’homme. Je ne photographie pas qu’un bâtiment, mais une histoire humaine et cela me porte vers un voyage unique. J’espère que le spectateur, lui aussi part dans un voyage personnel et unique.
La photographie en noir et blanc, dans un travail d’architecture est pour moi, le meilleur moyen de concentrer son regard sur le but ultime d’une image : l’émotion. Le reste, comme par moment, la couleur est une poésie de trop.
En visualisant et m’inspirant du travail d’autre grands photographes, j’ai débuté la recherche de modèles au printemps 2009, ou je faisais poser les modèles devant divers bâtiments. Ma première structure était d’un blanc immaculé : l’opéra de la ville de Vichy. Cette cité thermale est un vaste terrain de jeux, qui par la blancheur des pierres de ses bâtiments dirige notre regard vers la lumière et permet une meilleure structuration des compositions photographique.
Cela m’a permis de débuter en mélangeant mes premières connaissances en architecture, tout en plaçant les premiers modèles dans un univers habituel.
J’ai travaillé deux années dans ce schéma-là, puis en 2011, je me suis intéressé au studio. Le temps était venu d’apprivoiser la lumière…


Chapitre 2
Voyage Synthétique
2011 – 2019


Après avoir reçu mon premier jeu de lumière studio, j’ai débuté par créer mes compositions photographiques en intérieur. Beaucoup de portraits, c’est surement à cette période-là de mon travail artistique, Que j’ai appris à faire ressortir une certaine vision de l’humanisme. J’ai appris beaucoup des gens, des sentiments humains, en observant leurs visages, leurs expressions, leurs émotions.
Tout ceci me permit d’aiguiser mon regard photographique et de développer mes interactions humaines.
Chez moi et dans divers lieux privés, j’ai baroudé avec mes lumières, pour immortaliser, d’idées en idées de nouveaux visages. J’ai voulu tout explorer, de la plus simple photographie d’un regard, aux mises en scènes les plus poussées. C’est pour cela que j’ai continué pendant mon travail studio à mettre mon regard à l’extérieur. Le mélange des deux univers m’a permit de toujours découvrir des centaines de nouvelles choses, de ressentir des émotions qui permettent de voir, sentir qu’on peut toujours aller plus loin.
J’ai parcouru la France en dehors de mon travail studio pendant cette période. Lyon, Paris, la Bretagne, l’Aquitaine, L’Alsace, l’Auvergne et le sud-ouest. Puis une escale à Dubaï où j’ai pu découvrir l’immensité de l’architecture et une lumière magique dans l’intensité des paysages désertiques.
Tous ces voyages m’ont enrichi et m’ont ouvert au monde. Développer une nouvelle porte vers la découverte du monde et des relations humaines capturées en images.


Chapitre 3
Mon Corps
Mon attache
2017 –


Fin 2015, après divers essais depuis 2011 et une première exposition en 2012, j’ai eu le sentiment que je devais pousser mon exploration de l‘humain par le nu artistique, le travail sur le corps humain, féminin ou masculin, remettre la richesse de la diversité de chaque corps au centre de l’image, redécouvrir l’humilité et la simplicité d’un nu, faire ressortir une émotion nouvelle qui par effet miroir bouscule notre vision de la nudité et du regard intime de notre propre corps.
Mon exploration du corps pris une nouvelle direction quand j’ai voulu adapter une vision de la sexualité. Mélanger l’esthétisme et conserver un regard neutre et chirurgical sur l‘émotion visuelle que peut dégager la vision d’un corps nu.
L’expérimentation des cordages type shibari a été une expérience créative intéressante. Le corps se transformait réellement en support vivant d’une création « plastique ».
Le défi était particulier : l’utilisation d’une technique à caractère sexuelle pour le détourner de son rôle initial. En faire un accessoire du corps, un bijou plus qu’un objet à but sexuelle.
Divers essais érotiques ne m’ont pas convaincu dans une recherche photographique. J’ai ensuite passé mon chemin sur ces artifices-là, après de multiple heures de travail sur la nudité, j’ai pris la décision de le recouvrir… et cela passa par la peinture.


Chapitre 4
Art Picturale
2017 –


J’ai cherché après avoir été model visage pour un body-painting, si je pouvais mettre mes visions de peintures que j’exerçais en privé sur des toiles depuis quelque temps, sur un corps.
Je me suis mis en action en dessinant mes propres créations, en cherchant à mettre les courbes du corps en valeurs, de montrer une autre caractéristique, Naturellement j’ai dirigé mes créations vers des oeuvres abstraites.
L’or et l’argent mon intrigués… Une fois les ingrédients trouvés et divers essais de mélanges pour trouver la bonne solution à une application sur le corps, j’ai réalisé une série du nom de Versailles. Cette série qui était complémentaire à ma série sur le drapeau LGBT, créée par des coulures de peintures acrylique sur diffèrent modèles. La série tribale réalisée à la peinture blanche et à l’argile, m’a montré la difficulté de travailler et modeler toute cette matière sur un corps.
Cela a été un véritable travail d’alchimiste, de créer diverses peintures et pigments pour avoir le meilleur mélange possible, puis l’appliquer sur le corps et découvrir la faisabilité. Être souvent surpris par la gravité des dessins aléatoire d’une grande originalité.
Finalement, le destin d’une création, échappe souvent à son créateur. Cela est une bonne chose, l’oeuvre reste vivante et parle à tout le monde à chaque fois qu’un regard la croise.
Une des plus belles surprises a été le mélange des pigments or et du miel liquide, cela a donné un rendu d’or fendu qui prend toute sa dimension sur de grands tirages.

Chapitre 5
Évolution
2019 –


Après mon exploration de la lumière naturelle sur le monde qui nous entoure, sur de nombreux corps, et visages, de la photographie studio à la peinture sur corps, j’ai ressenti le désir de mélanger tout ce savoir vers de nouvelles idées.
Nous verrons le résultat futur… L’imaginaire est une force universelle et elle dessine l’émotion du monde demain.
Merci encore à toutes et tous de suivre mon travail artistique et d’avoir eu la patience de participer à toute mes créations,
Je vais rejoindre notre cher soleil.

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